Il se fait sur place en arrivant : 75 euros/pers. Il est recommandé d’avoir une résa d’hôtel pour la 1ère nuit, pour notre part on avait réservé un « homestay », ils ont donc appelé la nana qui nous hébergeait pour vérifier et c’est bien passé.
On ne peut pas utiliser de CB sur place, ou alors chez quelques marchands moyennant un petite commission. Il vaut mieux prendre assez de liquide pour tout le voyage et faire du change sur place (on a fait ça à l’aéroport apparemment bon taux). Ne pas tout échanger d’un coup si vous voulez éviter d’avoir des liasses, et vous pouvez payer en euros à pas mal d’endroits. 10 euros vaut environs 500 000 rials ou 50 000 tomans (attention à ne pas confondre, bien demander ! ). Mais si vous êtes coincé dans les grandes villes il y a moyen de trouver des solutions via des agences de tourisme ou de change. Un musée : en moyenne 150 000 rials/pers. Attention la valeur du rial bouge énormément.
Entre les villes il y a des bus VIP : ultra confort avec 600 000 rials pour aller de Isfahan à Yazd (10/12 euros pour 2 pour 6H30 de bus). Cela permet de voir du pays et il y en a toutes les heures. Taxis : il y a moyen de négocier un peu, une course moyenne en ville coûte entre 100 et 200 000 rials (2/4 euros). Stop : cela fonctionne bien les iraniens sont curieux et très sympa. Et parfois des iranien nous ont proposé de nous emmener sans que l’on demande, on marchait juste au bord de la route. Il y a des vols internes aussi bien sûr, mais plus cher et au final cela ne fait pas gagner énormément de temps par rapport au bus.
En ville, beaucoup de monde parle anglais, voir très bien ou au moins assez pour les commodités. A la campagne, c’est souvent plus compliqué mais moyennant quelques gestes on arrive à se débrouiller!
Pour le moment obligatoire par la lois iranienne pour toutes les femmes dans les lieux publiques. Certaines iraniennes courageuses se dévoilent en publique pour protester mais elles sont ensuite réprimandées par des amendes voir de la prison. Mais beaucoup d’iraniennes le porte de manière nonchalante, couvrant juste l’arrière du crâne sans que cela ne pose de soucis. Un bonnet ça passe aussi. Les formes doivent être dissimulées, évitez les pantalons moulants, les minijupes et débardeurs wonderbra si vous ne voulez pas vous retrouver dans une situation très embarrassante pour les locaux autant que pour vous. C’est sûr que l’on ne cautionne pas forcement cette loi mais de s’y plier permet de s’insérer dans la population et de se rendre compte que les gens sont adorables et gratifiant que l’on vienne les voir, qu’ils sont prisonniers d’une situation qui leur échappe. Certaines situations nous sortent de notre zone de confort mais elles permettent de se rendre compte d’énormément de chose, notamment que c’est pas comme ils z’y disent à la télé ou à la radio! Si vous partez en couple, les iraniens auront plus de mal (en public) à s’adresser à la femme qu’à l’homme et inversement, mais si vous prenez les devant en tant que femme il n’y aura pas de soucis.
Nous n’avons eu aucuns soucis durant toute la durée du voyage et nous ne nous sommes jamais sentis en danger, agressés, acculés, volés etc. bien au contraire. Nous avons rencontré beaucoup de bienveillance et de gens qui cherchaient à nous aider. Bien sûr on ne peut pas plaire à tout le monde, des fois on pouvait sentir chez certaines personnes de la froideur, du recul ou de l’indifférence mais jamais d’agressivité et cela concernait peut-être 10% des situations (pas comme chez nous!). Souvent aussi des sourires en coin et autres gloussements, mais plutôt genre « qu’est ce qu’ils foutent là eux avec leurs gaudasses de montagne et leurs gros sacs à dos ils se sont perdus ou quoi? » Aussi beaucoup de regards dans les transports et dans la rue, des fois on avait l’impression d’être des extras-terrestres. Un iranien nous a dit que c’est parce qu’ils veulent nous parler mais ne peuvent le faire à cause de la barrière de la langue.
Téhéran, Shiraz, Yazd, Isfahan, Damavand, mer caspienne. Nous avons moins apprécié Téhéran que les autres villes : beaucoup de monde, circulation, pollution, bruit… Peut-être aussi parce qu’à l’atterrissage ça faisait beaucoup de choses d’un coup avant de s’acclimater. Petit coup de coeur pour Yazd, ville magnifique multi-millénaires, plus calme et à échelle plus humaine! Dans toutes ces villes nous nous sommes principalement déplacés à pied, nous avons visités un maximum d’endroits mais bien sûr nous sommes loin d’avoir tout vu, on a fait les classiques. Mosquées, mosquées, mosquées, mais on ne s’en lasse pas, elles sont majestueuses et d’architectures différentes. Les tours du silences à Yazd, le Quartier Arménien à Isfahan, des places immenses et incroyables… Beaucoup de musées avec de belles choses intéressantes à voir, mais dommage souvent cela manque d’explications et de mise en scène.
C’est en entendant parler de ça puis en voyant quelques photos trainer sur le net qu’on à eu l’idée d’aller en Iran. Résultat : un jour de ski seulement sur tout le voyage! En partant on avait l’idée d’aller faire le Damavand, volcan culminant à 5610 mètres d’altitude. Des amis arrivés un jour avant nous sur place nous ont envoyé une photo montrant les sommets alentours flirtant voir dépassant les 4000 mètres quasi vierges de neige (en face sud)… Ni une ni deux on décide de laisser nos skis chez le couple qui nous héberge (bien sympa!) pour voir du pays et attendre que la neige arrive (peut-être). Après une dizaine de jour de vadrouille, on récupère nos skis à Téhéran et on file en montagne à Polour à coté du Damavand. Malgré quelques chutes de neiges entre temps cela reste limité mais selon les orientations ça à l’air suffisant pour s’amuser un peu. On tente une rando au dessus du village de Lassem (village fantôme l’hiver) mais la mauvaise météo à raison de nous. Descente sur une coulée d’avalanche énorme (plusieurs centaines de mètres en longueur sur parfois 3 mètres de haut!) et quelques virages sur de la bonne neige. On attend plus d’une heure au village qu’une voiture veuille passer, le conducteur et ses deux acolytes veulent bien nous emmener, ouf!
L’Elbourz qui fait toute la frontière nord du pays (où on était) et le Zagros qui suit plus/moins la frontière ouest du pays. On aurait pu skier plus en s’acharnant un peu mais pas évidant de se retourner si les condis ne sont pas bonnes sans voiture. Il est plus simple de se rencarder avec un guide local qui vous gère le transport et connaîtra les endroits où aller selon les condis, il pourra aussi gérer la logistique hébergement et nourriture. C’était le cas d’une bande de copains qui étaient là-bas en même temps que nous qui ont pu se débrouiller et skier pas mal par rapport au faible enneigement et à la météo pas toujours clémente. Si vous partez skier, gardez vous quand même un peu de temps pour visiter ça vaut vraiment le coup!
pour se loger on est d’abord allé au « camp moutain fédération » juste au-dessus de Polour (taxi depuis Téhéran : 800 000 rials), endroit où on achète un permis si on veut faire l’ascension du volcan. On a été plutôt déçu de l’endroit, peu entretenu, petit dèj pas terrible, gérant qui parait sympa au premier abord mais finalement pas top. Ensuite on a été chez Masoud à Reyneh (15/20 minutes de route depuis Polour), gîte et couvert très bien mais pour le coup le personnage avait moins le coeur sur la main que les autres iraniens rencontrés jusque là. Tout était « manigancé » pour que ça aille dans son sens et que les sousous aillent dans sa popoche! Pour le Damavand pas de difficultés techniques particulières si ce n’est l’altitude et les conditions climatiques. En repartant pour Téhéran le dernier jour, il faisait grand beau, il avait neigé la nuit, on a pu voir le potentiel énorme de cet endroit pour le ski de rando, pas mal d’ouvertures à faire à notre avis : des couloirs (parfois raide pour les amateur!) qui ont vraiment de la gueule dans tous les sens!
Nous étions partis pour skier et visiter un peu si on avait le temps et au final à peine 1000 mètres de dénivelés de rando dans le brouillard! Cela nous a permit de voir du pays, de rencontrer un maximum de personnes, de sortir parfois de notre zone de confort, d’acheter des tapis et des babioles, de manger et dormir dans pleins d’endroits différents, de rencontrer et échanger avec une multitude de personnes, d’apercevoir la richesse historique et culturelle incroyable de ce pays, de se rendre compte aussi de la chance que l’on a chez nous de pouvoir s’habiller comme on veut, écouter la musique de notre choix, regarder n’importe quel film, être acceptés et accueillis dans la plupart des pays du monde, de se demander comment un pays où les femmes en 1970 se promenaient en jupe courte et cheveux au vent puisse en arriver là, rien est acquis…